Tout homme est tiraillé entre deux besoins, le besoin de la Pirogue, c’est-à-dire du voyage, de l’arrachement à soi-même, et le besoin de l’Arbre, c’est à dire de l’enracinement, de l’identité, et les hommes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l’un, tantôt à l’autre ; jusqu’au jour où ils comprennent que c’est avec l’Arbre qu’on fabrique la Pirogue. Mythe mélanésien de l’Archipel de Vanuatu

Cette parabole nous explique combien dans nos vies, notre etre est tiraillé entre
deux besoins :
- Le besoin d’ancrage, de repères, de racines, d’attachement, …et de stabilité,
- et l’attrait profond pour l’évasion, le nouveau, la liberté, la rencontre, l’ouverture, l’expérience…et le mouvement.
Et face à la vie, aux situations (travail, amour, amitié, …), nous voilà pris dans nos hésitations, nos doutes, nos tiraillements intérieurs., entre l’envie de se poser, de rester, de s’installer, et la tentation d’aller plus loin, vers un ailleurs, un autrement.
L’arbre c’est rassurant, je m’y raccroche.
La pirogue c’est l’aventure, la surprise, l’audace, l’élan, le rêve.
Jusqu’au jour où nous réalisons, nous comprenons :
Pour faire une pirogue, il faut un arbre.
Pour accueillir le mouvement, il faut de la stabilité intérieure, un ancrage qui permet de surfer sur les vagues de la vie.
Il n’y a pas à choisir entre l’arbre ou la pirogue. Juste à intégrer que la vie est impermanence. Alors vogue la pirogue.
Qu’elle m’emmène là où la vie m’appelle, … mon île intérieur, mon Aobora.